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Le sarcophage, véhicule pour l’au-delà

Survivre dans le monde des morts est le souci majeur des anciens Égyptiens. Aussi ont-ils multiplié les moyens pour protéger éternellement leurs dépouilles : le sarcophage est un élément essentiel d’un dispositif complexe : il permet au mort de continuer à vivre dans un autre monde, tout en demeurant en communication avec le monde des vivants. Si la fonction du sarcophage est restée la même au cours des âges, sa forme a néanmoins varié.

Durant l’Ancien Empire (vers 2700 – 2200 avant JC), les corps reposent dans un ou plusieurs cercueils, dont le dernier est constitué d’une énorme cuve de pierre. Ces sarcophages de pierre continuent d’exister pour la classe la plus privilégiée à travers presque toute la période pharaonique, mais les gens les plus simples utilisent un sarcophage en bois, à l’origine une simple caisse rectangulaire sur laquelle était peint un texte comportant généralement le nom et le titre du défunt, ainsi qu’une prière adressée à Anubis ou à Osiris pour obtenir l’assurance de profiter d’un bel enterrement. Dans la tombe, c’est surtout la chapelle qui représente une profusion de bas reliefs soigneusement sculptés, décrivant les actes heureux de la vie du mort, actes qu’il souhaite revivre dans l’au-delà, ainsi que les objets et la nourriture qui lui sont indispensables.

Après la période de troubles économiques et sociaux de la première époque intermédiaire (vers 2 200 – 2060 avant JC), on observe un appauvrissement du décor des parois des tombes, et la généralisation des sarcophages en bois, qui s’enrichissent alors de belles frises et d’objets peintes à l’intérieure, ainsi que des textes pas connus jusqu’alors : « les textes des sarcophages ». Ce sont des formules funéraires, associées à la représentation de l’œil Oudjat, peint sur le côte du sarcophage seul ou pas deux, cet œil composite est formé à partir de celui du dieu Horus avec en dessous les traits caractéristiques de l’œil du faucon, incarnation de ce dieu.

Oeil Oudjat
Oeil oudjat

La momie est placée dans le cercueil légèrement de côté, afin que le visage du mort soit tourné vers ses yeux qui lui permettent de voir magiquement ce qui se passe vers l’extérieur, vers l’Est, vers le monde des vivants d’où viennent les offrandes, qui lui assurent la survive. C’est de cette époque que date le sarcophage d’Ankhef, dont vous pouvez voir une photo ci-dessus et admirer au Musée de Dijon, ainsi que ci-dessous:

Sarcophage d'Ankhef
Sarcophage d'Ankhef, Musée de Dijon

Pour en savoir plus sur les sarcophages, je vous invite à visiter cette page.

Source article: Musée de Dijon


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