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La place des femmes en Egypte

Plan de l'article

Introduction

La condition humaine et le respect de ses droits n'est pas encore la priorité dans l'esprit des gouvernements successifs et du dirigeant actuel, en place jusqu’au printemps Arabe. Les droits restent bafoués en Egypte : restriction de la liberté d'expression et d'association, ONG comprises, homosexuels emprisonnés, prisonniers d'opinions, détentions illégales, conditions carcérales déplorables, procès inéquitables, morts en détention (16 morts en 1999), disparitions, insuffisance des enquêtes… et enfin l'application assez large de la peine capitale - entre 1996 et 2001, 76 prisonniers ont été condamnés à mort chaque année, en moyenne. Et, la place de la femme dans tout cela ?

Femme Egyptienne
Femme Egyptienne

La condition des femmes reste difficile

L’Égypte continue de faire partie des pays où le droit des femmes est le moins respecté. La femme Égyptienne, au sein de toutes les dynasties qui ont régné, a toujours été celle d'une procréatrice, donnant naissance à des demi-dieux pour les besoins pharaoniques de leur époux.

Sans réelle place dans la société égyptienne, elle n'avait pour mission que de donner naissance à la descendance directe du Pharaon. Le contexte civil leur est donc peu favorable : recrudescence des mouvements fondamentalistes et du port du voile, excision… Les femmes égyptiennes sont victimes en nombre de violences conjugales - 35% des femmes mariées auraient été battues durant leur mariage, contre un chiffre, certes trop élevé, mais de 10% en France.

Les violences liées à la dot, le viol conjugal - non considéré comme illégal -, mais aussi les viols, sévices et harcèlement sexuels, le proxénétisme et la prostitution forcée restent d'actualité, d'autant plus renforcé que l'État a une législation encore trop faible pour prévenir ces abus.

Mais des progrès certains

Pour autant, de timides mais réels progrès sont en cours. Alors que l'Égypte est un des pays les plus frappés par l'excision, par exemple 3600 fillettes étaient excisées chaque jour en 1997, le gouvernement, depuis 1995, essaie de limiter ces pratiques, considérant ce rite comme dégradant.

Autre point positif, la nouvelle génération de filles ont accès au même titre que les garçons à l'éducation, permettant une certaine émancipation et de pouvoir s'exprimer plus librement. Ainsi, un nombre croissant d’étudiants sont des femmes en Egypte

De même, le recours à la contraception est plus fréquent chez les nouvelles générations, et ainsi, moins d'adolescentes se retrouvent enceintes. Enfin, la mortalité enfantine a également diminué. Dernier aspect à souligner, des associations de femmes commencent à se mettre en place, telle que le Collectif 95, afin de défendre leurs droits.

Mais il reste encore à faire

Mais les progrès qui restent encore à faire demeurent grands. Si un vent libertaire souffle depuis le printemps Arabe en Egypte, de nombreux progrès restent à faire. Des cas de crimes d'honneur sont parfois rapportés, même s'ils ne sont pas fréquents. Les jeunes filles ont encore besoin de l'autorisation de leur père ou de leur frère pour voyager et les femmes, de celle de leur époux. La loi est favorable à l'égalité des sexes en regard du marché du travail et des salaires mais, en pratique, il existe toujours un écart substantiel entre la rémunération des hommes et celle des femmes... et le taux de chômage est plus élevé chez les jeunes femmes que chez les hommes… tout comme c'est aussi le cas, malheureusement, en France.

Conclusion

Lorsque l'on interroge les filles égyptiennes sur leurs désirs les plus fervents, elles expriment le souhait de la liberté à travers les tenues vestimentaires, leurs rôles dans la société, aussi bien au niveau économique que social mais surtout d'avoir, un jour, un garçon comme véritable ami !


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