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Akhenaton, l'héretique de Tell-Amarna (suite)

Plan de l'article

La fondation d’une nouvelle cité

Bientôt, il abandonne Thèbes et, avec l’assentiment du roi son père, fonde à 375 km au nord du domaine d’Amon une cité nouvelle, qui se développe rapidement (cf. Tell el-AMARNA). Il y vit désormais en compagnie de son épouse, de ses courtisans, de ses hauts fonctionnaires et des six filles que Nofretiti a mises au monde. Ce sont Méritaton (qui épousera Smenkhkérê), Maketaton (qui mourra peu après l’an 12 du règne), puis Ankhsenpaaton (future épouse du prince Toutankhaton - plus tard Toutankhamon).

C’est peu après la naissance de cette princesse, en l’an 6 du règne, qu’Aménophis IV devient Akhenaton. Ensuite naît Nofrenoferouaton-tachéry. Autour de l’an 9, une cinquième princesse viendra au monde, c’est Nofrenoferourê. Enfin, vers l’an 10 du règne, naîtra la dernière fille du couple amarnien, c’est Setepenrê.

La correspondance diplomatique trouvée à Tell el-Amarna montre à quel point les vassaux asiatiques et asianiques de pharaon s’étaient libérés des servitudes respectées depuis les conquêtes du grand Thoutmosis III. Révoltes, intrigues, alliances avec les ennemis de l’Empire ont raison des derniers vassaux fidèles de l’Égypte : les tributs ne sont plus versés. Mais le palais ne réagit pas et l’on peut soupçonner que le ministre des Affaires étrangères de pharaon complote peut-être avec le clergé thébain et le général Horemheb, qui prépare la chute de la famille hérétique.

Le roi continue a faire ériger des fondations pieuses au globe Aton dans le temple de Karnak, sans doute jusqu’en l’an 12 de son règne. Après cette date, de grands bouleversements semblent avoir secoué le palais. On constate en Amarna que le couple royal ne réside plus dans les palais du centre de la ville. En revanche, Nofretiti, accompagnée de Ti et du divin père Aÿ, de ses quatre dernières filles et d’un petit prince, Toutankhaton, habite au nord de la cité hérétique. Quant au roi, il a choisi comme corégent Smenkhkérê, peut-être son frère cadet, et a même été jusqu’à lui attribuer un des prénoms de la reine ! Il semblerait que, dès cette époque, une sorte de folie destructrice habite l’hérétique : partout il a fait briser les images d’Amon et écraser dans les inscriptions son nom, ses épithètes et tout ce qui a trait aux emblèmes tutélaires de la royauté de Thèbes. On va même jusqu’à attaquer l’image du vautour de la déesse Nekhabit et de l’hiéroglyphe traduisant la ville d’Amon. Les ordres sont donnés pour que, jusqu’aux confins de la Nubie, les temples soient libérés des images abhorrées.

L’expansion de l’hérésie

La vie d’Akhenaton dans un palais appelé Marouaton, au sud de sa capitale, aux côtés de Smenkhkérê, son gendre, et de sa fille aînée, semble s’achever dans une sorte de délire tragique. À son trépas, son corégent, qui lui succède, paraît s’être efforcé de renouer avec la capitale puissante, et peut-être avec Memphis, ville du sacre par excellence.

L’hérésie, strictement appliquée en Akhetaton (nom antique de Tell el-Amarna), semblait avoir, pendant toute la durée du règne, gagné progressivement et superficiellement tout le pays. Ailleurs qu’en Amarna on « aménageait » la nouvelle expression de la foi, et on a pu constater que les nouvelles prières étaient adressées aux anciens dieux, vénérés grâce à un concept repensé du divin.

Femme armana

Akhenaton fut certainement enterré dans la capitale hérétique. Sa tombe décorée n’a livré que des débris de la cuve royale (en partie reconstituée dans la cour du musée du Caire). Quant à sa momie, nul ne sait le sort qu’elle connut, si même elle fut épargnée par l’action impitoyable d’Horemheb, qui s’attacha à faire disparaître tous les vestiges de l’hérésie amarnienne. Les égyptologues s’efforcent, à ce propos, de percer le mystère d’une momie anonyme royale, remontant à l’époque amarnienne et trouvée dans la cachette funéraire no 55 de la Vallée des Rois.

Pour revenir a la première partie de l'article sur Akhenaton, cliquez ici.

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